Claude Rodriguez
Les brises-lames de Saint-Malo

A propos

Photographe

Après une longue carrière de photographe et réalisateur publicitaire en France et au Canada, c’est la nature qui est la principale source des émotions créatives de l’œuvre de Claude Rodriguez. Depuis une dizaine d’année les brise-lames de Saint-Malo sont devenus un sujet d’inspiration et d’émotions. 

 

Bio du photographe

Sa vie est un roman aux chapitres multiples où les images, omniprésentes, racontent un parcours à nul autre pareil. Claude est né à Bruxelles, d’un père baryton et d’une mère professeure de dessin. Rétif à l’autorité dès son plus jeune age, il est renvoyé de tous les les établissements scolaires. En désespoir de cause, ses parents, avec qui les relations n’ont jamais été sereines, le confient pour un apprentissage à des voisins, les frères Keremans, qui ont ouvert un atelier de restauration de photos anciennes.

 

Au départ affecté à la retouche, Claude, 14 ans, ronge son frein, ne tient pas en place, demande à aller au labo… Et là, dans la lumière rouge, les odeurs de révélateurs, de fixateur, la magie du tirage, il entrevoit le début de quelque chose : « J’ai commencé à comprendre, à renifler ce que c’était », se souvient-il. Tous les week-ends, le jeune apprenti file en stop dans les Hautes Fagnes, un coin sauvage des Ardennes belges. Un dimanche, il tombe sur un mémorial militaire américain et photographie avec un appareil emprunté à sa mère une hélice de B52 érigée en guise de croix, au dessus de la tombe des aviateurs. Sa toute première photo.

 

Mais Bruxelles est bien trop petite pour ses rêves. Un jour, son employeur de l’époque lui confie un objectif à apporter à un de ses correspondants à Paris. Claude a 18 ans et lui seul sait que ce voyage sera sans retour. A son arrivée, il rencontre Lova de Vaysse, un photographe du journal Paris-Presse noyé de travail, qui lui propose de s’occuper de ses développements et tirages. Puis Claude est engagé au labo de l’agence Les Reporters Associés, que Lova de Vaysse a fondé en compagnie d’autres photographes. Il voit défiler les travaux de la crème des photojournalistes de l’époque, s’en nourrit. Il fait même de temps en temps des reportages, dont une première couverture de magazine avec Marina Vlady, avant de prendre en charge le bureau que l’agence ouvre à Nice. Quelques jours après son installation arrive une commande du magazine Quick : aller photographier Curd Jürgens, la star allemande de l’époque, sur un plateau du studio de la Victorine où se tourne Et Dieu créa la femme, avec Jürgens et une jeune actrice française qui promet beaucoup, Brigitte Bardot. Il tombe immédiatement sous son charme. C’est le début d’une incroyable aventure commune. Pendant ce reportage, Claude se fait inviter à une fête à la Colle-sur-Loup. Chez Joseph, une bonne table locale, le casting d’invités est haut de gamme : Brigitte Bardot et Curd Jürgens, bien sûr, mais aussi le réalisateur du film Roger Vadim, et son producteur, Raoul Lévy. Claude, qui travaille d’habitude au flash a intuitivement apporté des films qu’il avait achetés pour les tester, une nouvelle pellicule 400 ASA qui permet de travailler en ambiance, sans flash, même à l’intérieur. Persuadé de gagner en naturel et de saisir des moments plus intenses, plus vrais, sans le côté intrusif du flash, il finit son reportage avec cette nouvelle pellicule, à la lumière des chandelles, dans l’intimité des stars. Claude est bien un des photographes en vogue du moment – il travaille aussi pour L’Express et touche ainsi à la politique – et il est naturellement choisi pour être le photographe exclusif du mariage de Brigitte Bardot et Jacques Charrier, en 1959. La vente des photos aux magazines du monde entier lui rapportera 6 millions de francs ! Il évoluera dans cet univers people jusqu’au tournage du Repos du guerrier de Roger Vadim, où Brigitte Bardot joue avec Robert Hossein.

 

Revenu en France par le golf, après une période au Canada, Claude n’a finalement plus jamais quitté cet univers et a aujourd’hui photographié 150 golfs à travers le monde. Certains lui ont pris des mois, voire des années, comme le Golf National, son travail le plus abouti, l’oeuvre de sa vie, celle que vous avez sous les yeux. Il a commencé à l’arpenter en 1994, y est revenu sans cesse pour le redécouvrir et ne compte pas s’arrêter Claude l’avoue : il ne pourrait pas se priver de ces petits matins passés à s’émerveiller, à parcourir les fairways dans sa voiturette pour repérer le bon angle, à se perche sur son échelle et attendre, en compagnie du soleil levant, le bon instant pour déclencher. Un plaisir sublime au coeur d’une unique vie.

Réalisation & référencement Simplébo

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